La Voix

Le développement de la voix pour la parole et le chant

Les difficultés vocales résultant d'une conscience erronée de la nature vocale individuelle ou d'un enseignement inadapté : tout peut être résolu par l'éveil du véritable foyer de l'énergie du souffle, situé au plus profond de la poitrine et par le maintien tonique d'une ouverture généralisée du corps.
Le "foyer de l'âme" ainsi qu'on le nommait jadis, dénoue et fluidifie toutes les tensions dans la gorge comme dans le dos et il délivre cette harmonie des opposés que les antiques écoles appelaient le "tendu-détendu" qui anime les forces répandues dans la Nature Entière…
La voix est un foyer ouvert.

La voix de Henri Chef d'Orge

Une voix de trois octaves, claire et sonore sur toute son étendue n'est certes pas courante. Si cette voix dépasse les trois octaves et donne à tous ses niveaux une impression d'aisance, de totale stabilité : alors, participant de tous les registres humains, de la voix grave masculine à la voix aiguë féminine - compte tenu d'une transmission, d'un enseignement qui paraissent avoir laissé tomber dans l'oubli des connaissances liées autant à l'intuition et à l'enthousiasme qu'à une patiente et longue observation - elle est exceptionnelle.
Une telle voix doit avoir maîtrisé la dualité naturelle, ce qu'on appelait "la cassure", qui fait apparaître avec netteté, l'existence de deux voix principales chez chaque être humain et jusque dans les diverses espèces animales… Cette double voix présente une zone délicate plus ou moins étendue vers l'aigu et vers le grave selon les individus, leur savoir-faire et leur état congestif… zone dans laquelle il est possible d'user en timbre naturellement ouvert, de l'une ou de l'autre voix. Tandis que l'un des deux registres est dans son grave et manifeste peu de tension, l'autre, sur les mêmes notes, est dans son aigu et exige une tension importante.
Soulignons ici une donnée naturelle de base bien connue de nos ancêtres et environnée depuis bien plus d'un siècle, d'une confusion sans bornes : cette zone de la dualité vocale est la même en hauteur absolue, compte tenu des différences individuelles, pour les hommes et pour les femmes comme pour les enfants. La différence d'octave si souvent mentionnée entre les voix masculines et féminines est un leurre que l'observation scientifique paraît bien avoir cautionné pour des raisons que la sociologie et la psychologie des profondeurs, conduites elles-mêmes jusqu'à leurs plus extrêmes limites humaines, sont seules susceptibles d'appréhender.
Ici apparaît toute l'extrême relativité des hauteurs vocales puisqu'une note peut être perçue comme étant basse, sourde et sans tension dans un registre, aiguë et tendue dans l'autre… Les musiciens anciens qui tentaient de tout prévoir sont très souvent trahis par des inversions radicales du sens que nous commettons au nom d'une technicité vocale réductrice qui, certes, leur était étrangère.
Du sol grave (fa même) de la voix grave masculine jusqu'au si aigu (contre ut même et parfois encore au-delà) de la voix de soprano, la voix de Chef d'Orge dépasse les trois octaves et depuis de nombreuses années elle est demeurée clairement audible à tous les niveaux, gagnant même encore récemment de l'aigu avec l'âge, ce qui est contraire aux observations scientifiques couramment publiées.
Cette immense étendue qui rejoint, nous l'avons dit, l'ensemble des registres humains répond à une audition intérieure idéale, à un modèle secret, remontant mystérieusement à l'enfance du chanteur ; elle en est comme l'aboutissement maîtrisé, n'apportant cependant avec lui aucune satisfaction définitive, puisque Chef d'Orge qui a, en particulier retrouvé ce fameux registre de cristal (son pur, droit, émettant de multiples harmoniques) pense comme nos lointains ancêtres que la voix humaine doit être susceptible d'atteindre des ultra-sons (l'inaudible pour l'oreille externe) et que les pouvoirs d'Orphée reposaient sur une connaissance d'une étendue surpassant toute ambition d'ordre technologique et matériellement mesurable.
La voix de Chef d'Orge est puissante et d'une fermeté exemplaire tout en étant capable de vibrer si le besoin s'en fait sentir et même de se mouvoir et d'orner avec une agilité extrême comme de triller sur le ton mais aussi sur une tierce ainsi qu'on le pratique dans d'autres traditions de la terre et dans la nature.
Le propre de ce chant est d'unir la force, voire même parfois une certaine rudesse archaïque d'accent à une extrême douceur et à des tenues délivrant quelque chose de surhumain.
Ne nous y trompons point, une telle variété de timbres et d'accents émotionnels est aussi le résultat de l'étude en conscience des états d'âme, menée par l'Acteur Chef d'Orge qui a écouté toute la nature dès ses années de jeunesse et qui a aussi su décrypter les connaissances subtiles transmises par des maîtres anciens, dans des écrits souvent extrêmement difficiles à comprendre traitant de l'art de la tragédie comme de l'art du chant, tous deux fondamentalement indissociables.
Indépendamment des différents registres de la voix "admise" avec sa cassure naturelle, ses profondeurs, ses altitudes, il existe toute une étude des accents de l'âme avec leur violence comme leur douceur et qui, pour une même note et un même registre, peut enseigner le rôle subtil des muscles du pharynx qui peuvent élargir le son ou au contraire le canaliser avec une finesse et une jeunesse extrêmes, rendant une même voix, méconnaissable, multiple…
Et c'est avant toute autre chose, ce souci d'exprimer continûment un sens, tantôt dicible, tantôt indicible qui a guidé Chef d'Orge dans le dédale de tous ces sentiments humains apparemment opposés et qui pourtant quelque part, se fondent dans une même origine, par un abandon total à ce qui EST.

Accueil
L'Oeuvre

Le fondement immémorial de l'école de chant Manuel Garcia

L'Art des Muses

L'Acteur Antique

Victor Hugo

Calendrier

 

Presse

La voix de Chef d'Orge

Contact

 

L'Harmonie des Mondes (Chants du Soleil, extrait)

Funérailles de Patrocle (Illiade, chant XXIII, extrait)

Horace (Corneille, extrait)

La ville dort béatement (Mélodie)